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Le dollar recule après une forte baisse ; l'euro rebondit



Dollar americain

💸 Repli du dollar, regain de forme pour l’euro : une semaine sous le signe de la détente monétaire

Ce mercredi matin, les marchés des devises continuent de digérer les dernières données macroéconomiques et les évolutions géopolitiques, et c’est le billet vert qui fait grise mine. Après un recul marqué mardi, le dollar poursuit sa glissade, plombé par une inflation américaine moins féroce que prévu et une perspective de baisse des taux qui gagne du terrain. Pendant ce temps, l’euro et la livre sterling reprennent des couleurs, portés par un vent d’optimisme sur les perspectives économiques européennes.

📉 Un dollar sous pression après les chiffres de l’inflation

L’indice du dollar américain, qui mesure la force du billet vert face à un panier de six grandes devises, a encore perdu 0,3 % dans les échanges matinaux, après avoir déjà encaissé une claque de 0,8 % mardi. En cause ? L’inflation à la consommation aux États-Unis, qui a surpris les analystes en s’avérant plus sage que redouté. De quoi raviver les espoirs d’un assouplissement monétaire de la Fed dans les mois à venir.

Les marchés y voient un feu orange pour Jerome Powell : certes, la Fed n’a pas encore dégainé la baisse de taux, mais le terrain devient de plus en plus glissant. ING résume bien l’ambiance : le risque penche clairement du côté dovish, même si la banque centrale reste prudente. À ce stade, les traders n’intègrent plus que 50 points de base de baisse d’ici fin 2025, contre bien plus il y a quelques semaines.

🇪🇺 L’euro reprend du poil de la bête

La devise européenne (EUR/USD) remonte la pente avec une hausse de 0,3 %, repassant au-dessus des 1,12. Un retour en force après un début de semaine difficile, en partie grâce à la confirmation du repli de l’inflation en Allemagne à 2,2 %. L’Espagne affiche le même taux sur 12 mois, ce qui renforce l’argument en faveur d’une politique monétaire plus souple de la BCE dès le mois de juin.

François Villeroy de Galhau, membre influent de la BCE, a d’ailleurs semé quelques indices clairs : pas de reprise inflationniste à l’horizon en Europe, contrairement aux craintes américaines. Résultat ? Une nouvelle baisse des taux pourrait bien arriver avant l’été.

🇬🇧 La livre tient bon

La livre sterling ne démérite pas non plus. Le GBP/USD progresse de 0,2 %, autour de 1,3335. Malgré quelques signes de modération sur le marché du travail britannique, les salaires continuent de grimper, ce qui limite les marges de manœuvre de la Banque d’Angleterre pour se lancer dans une baisse des taux trop agressive.

Catherine Mann, de la BoE, a souligné que sa récente position plus prudente (après avoir soutenu une coupe de 50 points de base en février) était directement liée à la robustesse inattendue du marché du travail.

🇯🇵 Au Japon, l’inflation de gros persiste

Du côté asiatique, l’USD/JPY recule encore (-0,6 %), s’établissant à 146,62. La raison ? Une inflation de gros en hausse à 4 % sur un an au Japon, chiffre publié ce mercredi, qui alimente les attentes d’un resserrement monétaire plus marqué par la Banque du Japon. Un contraste saisissant avec les États-Unis.

🇨🇳 La Chine stabilise sa devise

Enfin, l’USD/CNY grimpe légèrement (+0,1 %), porté par l’apaisement des tensions commerciales entre Pékin et Washington. L’accord douanier signé récemment a eu un effet tampon sur les craintes de guerre commerciale : la Chine s’en sort avec un taux tarifaire plafonné à 30 %, un scénario bien moins violent que ce que redoutaient certains investisseurs.

🧠 À retenir

  • L'inflation US tempère les ardeurs du dollar et alimente les espoirs de baisse des taux par la Fed.

  • L'euro profite d'une inflation modérée en zone euro, et la BCE pourrait suivre le mouvement.

  • La livre reste soutenue malgré un marché du travail britannique en léger ralentissement.

  • En Asie, le Japon et la Chine évoluent dans deux dynamiques opposées mais tout aussi stratégiques.

Le prochain moment clé ? L’intervention du président de la Fed, Jerome Powell, prévue dans la journée. Les investisseurs seront à l’affût du moindre mot qui pourrait confirmer – ou non – un virage plus accommodant.

Conclusion rapide : Le dollar perd de l'altitude, les marchés réajustent leurs attentes, et l’euro en profite. Une chose est sûre : la partie est loin d’être terminée dans ce jeu d’équilibre entre inflation, taux et géopolitique.

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