Les prix du pétrole sont en baisse, prêts à connaître leur plus forte baisse mensuelle depuis 2021
- andre boucher
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture

🛢️ Le pétrole en chute libre : avril 2025 s’annonce comme un mois noir pour l’or noir
Ce mois d’avril 2025 aura été brutal pour les marchés pétroliers. Malgré quelques tentatives de rebond, les prix du brut semblent condamnés à signer leur pire performance mensuelle depuis fin 2021. Entre tensions commerciales, inquiétudes sur la demande, et signaux d’une offre qui gonfle, les fondamentaux sont loin d’être rassurants.
📉 Un plongeon de plus de 15 % pour le Brent et le WTI
Mercredi matin, le Brent a glissé sous les 64 dollars le baril, tandis que le WTI flirtait avec la barre symbolique des 60 dollars. En cumul, les deux références ont perdu respectivement environ 15 % (Brent) et 16 % (WTI) depuis le début du mois. Il faut remonter à novembre 2021 pour retrouver une chute aussi marquée sur un mois.
Le déclic de cette dégringolade ? La déclaration-choc du président américain Donald Trump le 2 avril, annonçant une vague de droits de douane sur l’ensemble des importations vers les États-Unis. La Chine a immédiatement riposté, ravivant les tensions commerciales entre les deux mastodontes énergivores du globe.
🌏 Une guerre commerciale qui pèse sur la demande mondiale
Les conséquences ne se sont pas fait attendre : l’activité manufacturière chinoise a plongé en avril à son rythme de contraction le plus rapide depuis plus d’un an. Du côté des États-Unis, la confiance des consommateurs s’est effondrée à un creux de cinq ans, reflet d’un climat d’incertitude généralisée.
Pour les analystes, le risque de récession mondiale n’a jamais été aussi élevé. Une enquête menée par Reuters souligne que ces nouveaux tarifs pourraient suffire à entraîner l’économie mondiale dans le rouge cette année.
🛢️ Une offre qui ne faiblit pas, bien au contraire
Comme si cela ne suffisait pas, la perspective d’une hausse de la production du cartel OPEP+ n’arrange rien. Plusieurs pays membres envisagent une augmentation des quotas de production en juin — pour le deuxième mois consécutif. Une réunion est prévue le 5 mai pour statuer sur ces ajustements.
Selon les observateurs de PVM, le marché est pris entre deux feux : d’un côté, une guerre commerciale qui mine la demande, et de l’autre, des flux de brut qui continuent de croître, potentiellement renforcés par des avancées diplomatiques en Ukraine et en Iran.
🛢️📈 Les stocks américains grimpent
Autre indicateur inquiétant : les stocks de pétrole brut aux États-Unis auraient bondi de 3,8 millions de barils la semaine dernière, d’après les chiffres préliminaires de l’API. Le rapport officiel de l’EIA est attendu ce mercredi à 10h30 (heure de New York), et les prévisions des analystes anticipent une hausse plus modérée d’environ 400 000 barils.
⚠️ Conclusion : avril se termine dans le rouge pour l’énergie
Tous les ingrédients d’un cocktail baissier sont réunis : tensions géopolitiques, politiques commerciales agressives, accumulation de stocks, et fragilité économique. Alors que les marchés scrutent la réunion de l’OPEP+ et les publications de stocks aux États-Unis, une question domine : la chute va-t-elle se poursuivre en mai ?
Comments