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Les prix du pétrole chutent fortement alors que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine s'intensifie

🌍 Le Pétrole Vacille :


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Le marché pétrolier connaît un nouvel épisode de turbulence. Ce jeudi, les prix du brut ont plongé, effaçant une bonne partie des gains solides enregistrés la veille. En cause ? Une nouvelle escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, couplée à des données économiques peu rassurantes en provenance de Pékin.

📉 Chute brutale après un rebond

À l’ouverture des marchés, les contrats à terme sur le Brent (échéance juin) perdaient environ 2,8 % pour se négocier autour de 63,62 $ le baril, tandis que le WTI chutait de 3 % à 60,46 $. Ces reculs interviennent après un fort rebond de plus de 4 % mercredi, suite à une accalmie annoncée sur les droits de douane... mais avec une exception notable : la Chine.

🇨🇳 Trump écarte Pékin de la pause tarifaire

Le président américain Donald Trump a déclaré une prolongation de 90 jours concernant l'imposition de tarifs douaniers à ses partenaires commerciaux. L’objectif ? Donner du temps aux négociations. Mais ce répit n'inclut pas la Chine, qui reste visée par une augmentation des tarifs douaniers jusqu’à 125 % sur ses exportations vers les États-Unis.

Cette décision alimente l’incertitude autour de la demande mondiale en pétrole. La Chine, en tant que deuxième plus gros consommateur mondial de brut, voit sa consommation potentielle remise en question.

📉 UBS revoit ses prévisions à la baisse

Face à ce contexte tendu, UBS a décidé d’ajuster ses prévisions à la baisse. La banque pointe du doigt deux facteurs :

  1. Une augmentation plus rapide que prévu de la production de l’OPEP+

  2. Une demande en berne liée à la guerre commerciale et au ralentissement du PIB mondial

Ainsi, les analystes suisses abaissent leur projection pour le Brent en 2025 à 66 $, en 2026 à 65 $ et en 2027 à 70 $. Ils estiment aussi que la volatilité restera une constante pour les mois à venir, avec un plancher probable autour des 60 $ le baril.

🧾 L'inflation chinoise déçoit

Autre point noir : les chiffres de l’inflation en Chine. En mars, l’indice des prix à la consommation a affiché une baisse plus marquée que prévu, tandis que les prix à la production reculaient pour le 30e mois consécutif. Ces données soulignent un net ralentissement de la demande intérieure.

En parallèle, Pékin a répondu aux hausses tarifaires américaines avec ses propres mesures, accentuant les pressions sur l’économie chinoise et, par extension, sa consommation énergétique. Résultat : les importations de pétrole de la Chine continuent de fléchir, reflétant un contexte économique morose.

🛢️ Des stocks américains en hausse

Côté États-Unis, les dernières données de l'Energy Information Administration (EIA) révèlent une augmentation des stocks de brut de 2,55 millions de barils la semaine dernière. Les réserves totales dépassent désormais les 442 millions de barils, un sommet depuis juillet.

Les stocks au hub de Cushing, lieu de livraison du WTI, ont eux aussi progressé, atteignant leur plus haut niveau depuis novembre. Cela suggère une offre abondante, même si la baisse des stocks de distillats souligne une certaine résilience de la demande.

💬 Conclusion : Le marché pétrolier navigue en eaux troubles. Entre tensions géopolitiques, incertitudes macroéconomiques et signaux contradictoires sur l’offre et la demande, la prudence reste de mise. Les prochaines semaines pourraient bien être décisives pour l’orientation à moyen terme des prix du brut.

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