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Les prix du pétrole rebondissent après une forte baisse ; l'OPEP+ envisage une augmentation plus rapide de la production

🌍 Rebond du pétrole :


PETROLE

Après une chute brutale la veille, les prix du pétrole ont repris de la vigueur ce jeudi, portés par deux éléments majeurs : des discussions au sein de l’OPEP+ sur une possible augmentation de la production dès juin, et de nouveaux signaux encourageants sur le front commercial entre les États-Unis et la Chine.

📈 Le baril reprend des couleurs

Vers 08h45 (HE), le Brent pour livraison en juin enregistrait une hausse d’environ 1,1 %, atteignant 66,85 $, tandis que le WTI grimpait de 1,3 % à 63,08 $. Ce rebond intervient après une journée difficile mercredi, durant laquelle les deux indices avaient cédé près de 2 %, plombés par l’anticipation d’un excès d’offre sur le marché mondial.

🛢️ L’OPEP+ songe à appuyer sur l’accélérateur

Selon des sources proches du dossier, plusieurs membres influents de l’OPEP+ souhaitent accélérer l’augmentation de la production de pétrole dès le mois prochain. Ce plan viendrait prolonger l’ajustement de mai, où une hausse surprise de 411 000 barils/jour avait déjà été décidée.

La réunion cruciale à ce sujet est prévue le 5 mai, où huit pays membres tenteront de s'accorder sur la suite. Mais les tensions sont palpables. L’Arabie saoudite, moteur du cartel, serait irritée par la production excessive du Kazakhstan et de l’Irak, ce qui alimente les craintes d’une désunion qui pourrait déboucher sur une nouvelle guerre des prix.

📉 Des stocks en hausse inattendue, mais des carburants en baisse

Les dernières données hebdomadaires publiées par l’EIA (Agence américaine de l'énergie) ont révélé une hausse inattendue des stocks de brut : +244 000 barils, à contre-courant des prévisions qui tablaient sur une baisse de 770 000 barils.

Cependant, les stocks d’essence et de distillats (diesel, fioul) ont tous deux connu des baisses plus importantes que prévu, ce qui a contrebalancé l’effet négatif des chiffres du brut :

  • Essence : -4,5 millions de barils (vs -1,4M attendus)

  • Distillats : -2,4 millions de barils (vs -30 000 attendus)

L’ING note que les stocks d’essence en particulier sont maintenant à leur niveau le plus bas depuis décembre, un élément jugé haussier pour les prix.

🇺🇸🇨🇳 Négociations commerciales : vers un apaisement ?

Autre facteur de soutien aux prix : les rumeurs d’un assouplissement tarifaire entre Washington et Pékin. D’après le Wall Street Journal, l’administration Trump envisagerait une réduction partielle des droits de douane sur les produits chinois, dans le but d’apaiser les tensions commerciales.

Bien que Trump ait précisé qu’il ne s’agirait pas d’un retour à zéro, une telle mesure pourrait stimuler l’économie chinoise, qui reste le plus gros importateur mondial de pétrole brut, et donc contribuer à raffermir la demande mondiale.

🔍 Conclusion : Ce rebond des prix du pétrole illustre la complexité du marché actuel, tiraillé entre des risques d'excès d’offre, des désaccords internes au sein de l’OPEP+, et des dynamiques géopolitiques qui pourraient, si elles se stabilisent, relancer la demande. Les prochaines semaines — notamment la réunion de l’OPEP+ le 5 mai — seront donc déterminantes pour l’orientation des cours.

 
 
 

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