Le pétrole bondit de près de 9 % après les frappes israéliennes contre l'Iran
- andre boucher
- il y a 5 jours
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🚨 Le pétrole explose à la hausse : près de +9 % après l’escalade Israël-Iran
Par Jessy, matières premières – 12 juin 2025
L’or n’est pas le seul à s’embraser. Ce vendredi, c’est le pétrole brut qui a déclenché les alarmes sur les marchés mondiaux, grimpant à une vitesse fulgurante suite aux nouvelles frappes israéliennes sur l’Iran. Les prix s’approchent de niveaux jamais vus depuis le début de l’année, ravivant les souvenirs des chocs pétroliers passés.
⛽ Explosion des prix : un bond historique
À la mi-journée, le Brent – référence mondiale – a bondi de près de 9 % pour atteindre 75,55 $ le baril, après un pic intraday à 78,50 $. Le WTI, l’équivalent américain, a lui aussi grimpé de plus de 9 % à 74,26 $, culminant brièvement à 77,62 $.
👉 C’est la plus forte envolée en une séance depuis 2022, époque marquée par l’invasion russe en Ukraine et les craintes massives sur l’énergie.
🛢️ Pourquoi cette flambée ? Géopolitique sous tension
La raison de ce sursaut ? Une offensive israélienne d’envergure visant des sites nucléaires et militaires en Iran. Une opération que Tel-Aviv qualifie de préventive, affirmant vouloir empêcher Téhéran de se doter d’une arme nucléaire.
En retour, l’Iran a promis des représailles sévères. Si, pour l’instant, les infrastructures pétrolières iraniennes restent intactes, les marchés anticipent un possible embrasement régional.
La grande peur ? Une perturbation du détroit d'Ormuz, point de passage stratégique par lequel transite près de 20 % de la consommation mondiale de pétrole – soit environ 18 à 19 millions de barils par jour.
💬 Que disent les experts ?
« C’est la nervosité autour d’Ormuz qui alimente cette hausse », explique Ole Hvalbye, analyste chez SEB. Jusqu’à présent, le flux n’a pas été affecté, mais la crainte d’un blocage reste omniprésente.
Chez JPMorgan, les scénarios deviennent alarmants : une fermeture partielle du détroit pourrait pousser les prix du pétrole entre 120 et 130 $, soit le double des prévisions actuelles.
Du côté de Rystad Energy, le ton se veut plus modéré :
« Une guerre totale est peu probable. La flambée des prix pourrait ne durer que quelques jours », nuance Janiv Shah, ajoutant que les achats chinois à prix réduit risquent d’être les premiers compromis si les exportations iraniennes venaient à être perturbées.
🌍 Effets domino : marchés sous pression
Les effets ne se sont pas fait attendre :
Les marchés boursiers plongent,
Les investisseurs fuient vers les valeurs refuges : or, franc suisse, obligations américaines.
Et les analystes sonnent l’alarme sur l’impact économique, notamment en Allemagne, qui n’a connu aucune croissance depuis deux ans. Une hausse durable du pétrole ne ferait qu’assombrir un tableau déjà gris.
📉 Quand les fondamentaux passent au second plan
Dans ce contexte de tensions extrêmes, les données fondamentales – comme la production ou les stocks – sont reléguées au second plan. Commerzbank résume bien la situation :
« La prime de risque géopolitique est désormais intégrée dans les prix. Il est peu probable que le pétrole repasse durablement sous les 70 $ tant que cette crise reste active. »
🔍 En résumé
Le marché du pétrole entre en mode panique. Tant que la situation Israël-Iran reste explosive et que le détroit d'Ormuz demeure une carte incertaine, attendez-vous à une forte volatilité, des pics imprévisibles... et une pression accrue sur l’économie mondiale.
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