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Le pétrole devrait connaître sa plus forte baisse hebdomadaire en deux ans, le risque s'atténuant


Petrole

🛢️ Le pétrole s’essouffle :


Les marchés pétroliers ont entamé cette dernière séance de la semaine sur une note positive… mais ne vous y trompez pas : le brut est en route pour sa pire semaine depuis plus de deux ans.

Même si le Brent et le WTI ont légèrement repris des couleurs ce vendredi matin, la tendance de fond reste franchement baissière. Et pour cause : la prime de risque géopolitique s’est évaporée aussi vite qu’elle était apparue.

🧯 Le feu s’éteint : la guerre Iran-Israël n’aura pas bouleversé l’offre

Il y a encore quelques jours, les prix du Brent frôlaient les 80 dollars, dans un climat électrique marqué par les frappes israéliennes sur des sites nucléaires iraniens. Puis Donald Trump a annoncé un cessez-le-feu surprise, et le marché a brutalement corrigé : retour express vers les 67 $, niveau d’avant-crise.

➡️ Résultat : une chute hebdomadaire attendue de près de -12 %, du jamais vu depuis mars 2023.

Comme le résume bien Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy :

« Les marchés reviennent brutalement à la réalité fondamentale après avoir brièvement surfé sur la peur. »

🔍 OPEP+, stocks, demande : les vraies forces en jeu

Ce retour aux fondamentaux place maintenant l’attention sur des enjeux plus classiques, mais tout aussi cruciaux.

📅 La prochaine réunion de l’OPEP+, prévue le 6 juillet, pourrait bien raviver la volatilité. La question : les producteurs maintiendront-ils leur stratégie de réduction progressive des quotas ? Ou ajusteront-ils la cadence face à une demande estivale encore incertaine ?

Parallèlement, les données sur les stocks soutiennent un peu les prix à court terme :

  • Les réserves américaines de pétrole brut et de carburants ont chuté selon l’EIA.

  • À Amsterdam-Rotterdam-Anvers, les stocks de gasoil ont atteint leur plus bas niveau en un an.

  • À Singapour, les distillats moyens ont reculé alors que les exportations nettes ont progressé.

🐉 Focus Chine : la demande repart... à l’iranienne

Pendant ce temps, la Chine continue de s’imposer comme acteur clé de l’équation. D’après les chiffres de Vortexa, les importations de pétrole iranien ont bondi à plus de 1,8 million de barils/jour entre le 1er et le 20 juin — un record absolu.

Pourquoi ce regain soudain ?👉 Les raffineries chinoises indépendantes ont accéléré leurs achats juste avant le conflit, profitant d’un pétrole iranien fortement décoté.

Ce mouvement a probablement permis de tamponner les effets du choc géopolitique, du moins à court terme.

🔚 En résumé : euphorie éteinte, retour à la réalité

Alors que les prix remontent légèrement ce vendredi matin (le Brent autour de 68,23 $, le WTI à 65,73 $), il faut garder en tête que le marché a vécu une correction éclair alimentée par :

  • Une guerre express entre deux géants régionaux,

  • Un apaisement rapide,

  • Et un retour brutal au jeu de l’offre et de la demande.

À surveiller de près la semaine prochaine :

  • La réunion de l’OPEP+ (6 juillet),

  • Les niveaux de demande estivale, notamment en Asie,

  • L’évolution des stocks US,

  • Et bien sûr, les prochains tweets de Trump

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