Le dollar recule encore en raison des problèmes de la guerre commerciale ; la livre sterling progresse malgré une faible inflation

🌎 Guerre commerciale : le dollar flanche, la livre surprend, l’euro se redresse

Ce mercredi, les marchés ont encore une fois été secoués par le tumulte géopolitique, et c’est le dollar américain qui en a fait les frais. Affaibli par l’incertitude persistante liée aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le billet vert continue de perdre du terrain face à ses principales contreparties. Pendant ce temps, la livre sterling surprend en progressant, malgré des chiffres d'inflation moins dynamiques que prévu.

⚔️ Les tensions commerciales plombent le dollar

La guerre commerciale entre Washington et Pékin connaît une nouvelle escalade. Le président Trump a récemment ordonné une enquête sur des droits de douane élargis visant des minéraux essentiels — un secteur largement dominé par les exportations chinoises. Cette décision, perçue comme un nouveau bras de fer, a ravivé les craintes d’une détérioration durable des relations économiques entre les deux superpuissances.

Résultat ? L’indice du dollar a glissé à 99,452, marquant une baisse de plus de 8 % depuis le début de l’année. La monnaie américaine perd ainsi de son attrait, fragilisée par une confiance entamée dans l’économie des États-Unis.

📉 L’impact potentiel des bons du Trésor

Les marchés attendent également de voir si la Chine, en réponse à cette tension, pourrait se délester d'une partie de ses avoirs en bons du Trésor américain. Une vente massive pourrait faire baisser la valeur de ces titres, et, par ricochet, mettre encore plus de pression sur le dollar.

ING, dans une note, reste prudent mais n’écarte pas l’éventualité : « S’il s’avère que la Chine réduit sa position, cela pourrait provoquer une vague de ventes supplémentaires sur le dollar et les bons du Trésor ».

📊 Ce que les investisseurs surveillent maintenant

Les prochaines heures seront cruciales avec la publication des ventes au détail aux États-Unis et un discours du président de la Fed, Jerome Powell. Le ton adopté par ce dernier pourrait renforcer (ou non) le sentiment que la Réserve fédérale pourrait assouplir sa politique monétaire, un facteur de plus qui jouerait contre le dollar.

💶 L’euro retrouve des couleurs

Du côté européen, la monnaie unique reprend du poil de la bête. Le cours EUR/USD grimpe à 1,1364, s’approchant des sommets atteints récemment. L'inflation attendue dans la zone euro devrait ralentir légèrement, ce qui pourrait ouvrir la voie à une baisse de taux de la BCE de 25 points de base, attendue jeudi.

Les analystes d’ING suggèrent d’ailleurs que « la paire EUR/USD pourrait avoir touché un creux à court terme » et qu’un retour vers 1,1425 voire 1,1500 est envisageable.

🇬🇧 La livre sterling tient bon

Surprise sur le marché britannique : malgré une inflation en repli à 2,6 % en mars (contre 2,8 % en février), la livre sterling gagne du terrain. La paire GBP/USD atteint 1,3283, frôlant un sommet de six mois.

Bien que cette modération des prix puisse laisser entrevoir une baisse de taux par la Banque d’Angleterre en mai, les cambistes semblent pour l’instant se focaliser davantage sur la faiblesse du dollar que sur les fondamentaux britanniques.

🇨🇳 Yuan sous pression malgré de bons chiffres chinois

En Asie, la dynamique est contrastée. Le yen japonais reste solide, porté par son statut de valeur refuge. De son côté, le yuan chinois peine à profiter des bons chiffres économiques du pays. Malgré une croissance du PIB de 5,4 % au premier trimestre (au-dessus des attentes), et une production industrielle en hausse de 7,7 %, l’USD/CNY monte à 7,3236, affecté par les tensions persistantes avec les États-Unis.

Les ventes au détail chinoises progressent aussi de 5,9 %, grâce à des politiques de relance ciblées sur la consommation intérieure. Mais cela ne suffit pas à contrebalancer les inquiétudes liées aux barrières douanières imposées par les États-Unis.

📌 En résumé

Le dollar chute : plombé par la guerre commerciale et les craintes d’un tournant accommodant de la Fed.
L’euro monte : en attendant une baisse des taux de la BCE.
La livre tient bon : malgré une inflation plus faible au Royaume-Uni.
Le yuan recule : même si la Chine affiche de bons indicateurs, la géopolitique pèse lourd.

👉 Conclusion : Les tensions géopolitiques et les attentes des banques centrales dessinent un paysage monétaire incertain, où la prudence reste de mise pour les traders et investisseurs internationaux.