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Le dollar rebondit après Powell ; l'euro s'affaiblit avant la BCE



Dollar americain

Le dollar reprend des forces:


Jeudi matin, le dollar américain a repris du terrain, soutenu par des commentaires plutôt fermes du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell. Pendant ce temps, l'euro montre des signes de faiblesse à l'approche de la prochaine décision de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 5h25 (heure de l'Est), l'indice du dollar — qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de six grandes devises — progressait de 0,1 % pour atteindre 99,280. Cela dit, malgré ce léger rebond, l'indice reste en retrait de plus de 3 % depuis le début du mois.

Powell rassure (un peu) les marchés

Depuis quelques semaines, le dollar était mis sous pression par l'incertitude ambiante, notamment liée à la politique commerciale des États-Unis et aux craintes de ralentissement économique. Mais lors d'une intervention au Economic Club de Chicago, Jerome Powell a tenté de rassurer : si la croissance ralentit — un effet notamment des tarifs douaniers — la Fed n’envisage pas de changer sa politique monétaire pour l'instant, préférant « attendre plus de clarté » avant d'agir.

Selon les analystes d'ING, les marchés avaient en partie parié sur des baisses de taux rapides en raison des incertitudes inflationnistes. Toutefois, Powell a recentré le débat en soulignant que la Fed restait principalement attentive à l’évolution de l'inflation.

Dans ce contexte, les investisseurs gardent également un œil sur plusieurs indicateurs économiques attendus ce jeudi, dont l’enquête manufacturière de la Fed de Philadelphie, les nouvelles demandes d'allocations chômage, ainsi que des statistiques du secteur immobilier.

L'euro en recul à la veille de la BCE

Pendant ce temps en Europe, la monnaie unique fléchit : l’EUR/USD cédait 0,2 % pour se négocier à 1,1377. Cette baisse intervient après une remontée spectaculaire de près de 5 % ces deux dernières semaines.

La BCE devrait annoncer, dans la journée, une baisse de son taux de dépôt de 25 points de base, pour le ramener à 2,25 %. Cette décision vise à donner un coup de pouce à une économie fragilisée, notamment par les mesures tarifaires américaines.

« La décision de la BCE est déjà largement anticipée par les marchés », précisent les analystes d'ING. Par conséquent, l'impact immédiat sur l'euro pourrait être limité, d'autant plus que la banque centrale semble elle-même incertaine quant aux perspectives économiques à moyen terme.

La livre sterling et le yen évoluent aussi

De son côté, la livre sterling reste plutôt stable face au dollar, se maintenant près de ses récents sommets à 1,3244. Toutefois, l'inflation britannique, sortie plus faible que prévu mercredi, ravive les spéculations sur une éventuelle baisse de taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre dès sa réunion de mai.

La BOE, rappelons-le, avait déjà laissé ses taux inchangés à 4,5 % lors de sa dernière réunion, avec un vote assez consensuel : huit membres pour le statu quo, un seul pour une baisse immédiate.

En Asie, le yen japonais est sous pression. La paire USD/JPY grimpe de 0,6 % à 142,79, après des données montrant une hausse continue des exportations nippones en mars — les entreprises ayant accéléré leurs livraisons en prévision des nouveaux tarifs américains.

Donald Trump, après une rencontre avec une délégation japonaise à Washington, a d'ailleurs évoqué des « avancées majeures », ouvrant la voie à de nouvelles discussions commerciales entre les deux pays.

Et du côté de la Chine ?

Enfin, concernant la Chine, l'USD/CNY reculait légèrement de 0,1 %, à 7,2988. Selon un rapport de Bloomberg, Pékin serait prête à renouer le dialogue commercial avec Washington, mais poserait désormais des conditions, notamment en exigeant un respect accru de la part de l'administration américaine.

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