Le dollar progresse en raison des tensions géopolitiques accrues ; la décision de la Banque d'Angleterre est attendue

🌍 Le dollar se renforce

En ce jeudi 19 juin, le dollar américain reprend de la vigueur, porté par la montée de l’incertitude géopolitique au Moyen-Orient. Les investisseurs, nerveux face aux récents développements entre Israël et l’Iran, privilégient les actifs considérés comme plus sûrs — et le billet vert en profite pleinement.

💥 Conflit au Moyen-Orient : un climat qui pousse à la prudence

Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entre dans sa deuxième semaine, les bombardements aériens se multiplient. Des rumeurs persistantes circulent autour d’une éventuelle implication militaire des États-Unis. Le président Donald Trump, interrogé mercredi, a soufflé le chaud et le froid, affirmant que « personne ne sait » quelle sera sa décision finale, tout en révélant que des responsables iraniens envisageraient des discussions à Washington — mais selon lui, "il est peut-être trop tard."

Ce climat de tension joue en faveur du dollar, qui reste plus attractif que d’autres monnaies refuges comme l’euro, souvent fragilisées par leur dépendance énergétique. ING souligne que la hausse des prix du pétrole, combinée à ces risques géopolitiques, renforce la position du dollar comme valeur refuge.

📈 L’indice du dollar en route vers sa meilleure semaine depuis janvier

À 8h25 GMT, l’indice du dollar (DXY) gagne 0,1 %, atteignant 98,585. Il est en bonne voie pour enregistrer une progression hebdomadaire de près de 0,9 %, ce qui constituerait sa meilleure performance depuis fin janvier.

Du côté de la Fed, pas de surprise : les taux restent inchangés. Mais Jerome Powell a mis en garde contre une inflation persistante cet été, alimentée notamment par les nouveaux tarifs douaniers mis en place par l’administration Trump. Malgré la projection de deux baisses de taux en 2025, la banque centrale semble désormais moins préoccupée par la croissance et le chômage, ce qui renforce à nouveau l’attractivité du dollar.

🇪🇺 L’euro à la peine face au billet vert

L’EUR/USD recule à 1,1465, en baisse de 0,2 %, et se dirige vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis février. ING estime que la paire pourrait glisser davantage jusqu’à 1,140, notamment si les tensions internationales perdurent.

Cependant, la banque nuance : sauf retournement durable sur les marchés des matières premières, ces mouvements devraient rester temporaires. Selon ING, les investisseurs continueront de guetter les opportunités d’achat à la baisse dès les premiers signes de détente géopolitique.

🇬🇧 La livre sterling en attente de la Banque d’Angleterre

La paire GBP/USD se négocie autour de 1,3410, légèrement en retrait à l’approche de la réunion de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE). Les analystes anticipent un maintien des taux à 4,25 %, niveau atteint après une baisse d’un quart de point en mai.

La vraie question : combien de membres du comité plaideront pour une nouvelle réduction ? ING pense que la BoE confirmera son intention de procéder à deux baisses supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pourrait accentuer la pression sur la livre.

🇨🇭 La Suisse baisse ses taux à 0 %

Du côté de la Suisse, l’USD/CHF progresse à 0,8185. La Banque nationale suisse a abaissé ses taux de 25 points de base à 0 %, évoquant une inflation en recul. La banque centrale n’a pas exclu un retour aux taux négatifs si nécessaire, dans un contexte d'assouplissement monétaire inattendu.

🇨🇳 🇯🇵 🇦🇺 L’Asie en mouvement

Le yen japonais montre peu de réaction face aux tensions mondiales, avec un USD/JPY en hausse à 145,31. En Chine, la paire USD/CNY reste stable autour de 7,1912, en attendant la prochaine réunion de la Banque populaire de Chine.

En revanche, le dollar australien souffre. L’AUD/USD chute de 0,6 % à 0,6473, plombé par des chiffres décevants sur le marché de l’emploi australien en mai.

🧭 En résumé

• Le dollar américain reste la monnaie la plus recherchée en ce moment, porté par les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques mondiales.

• L’euro et la livre sterling reculent, freinés par des perspectives de politique monétaire plus accommodantes et une forte aversion au risque.

• L’or noir et les tarifs douaniers américains sont les prochains catalyseurs à surveiller.

• Tous les regards se tournent maintenant vers les réunions des banques centrales en Europe et en Asie pour déterminer les prochaines secousses monétaires.