Le dollar continue de chuter ; la livre sterling progresse après la hausse de l'inflation
- andre boucher
- 21 mai
- 2 min de lecture

📉 Le Dollar glisse, la Livre Sterling bondit : la guerre des devises continue
Le billet vert continue de vaciller ce mercredi matin, malmené par une conjoncture politico-économique tendue aux États-Unis et par une inflation qui monte en flèche au Royaume-Uni. Résultat : la devise britannique prend l’ascenseur, pendant que le dollar descend doucement par l’escalier… voire le toboggan.
🔥 Inflation UK : la surprise qui fait flamber la livre
La livre sterling tire profit d’un rapport inflationniste inattendu publié ce matin. Le taux d'inflation au Royaume-Uni a grimpé à 3,5 % en avril, contre 2,6 % en mars — son plus haut niveau depuis janvier 2024. Cette flambée a immédiatement poussé les cambistes à acheter la devise britannique, faisant grimper la paire GBP/USD à 1,3419 (+0,2 %).
👉 Mais attention, nuance importante : une grande partie de cette hausse vient d'une révision de la taxe routière et d’un effet saisonnier sur les tarifs aériens. Autrement dit, ce n’est pas (encore) un feu de forêt inflationniste, mais plutôt un feu de barbecue.
🇺🇸 Dollar américain : le malaise persiste
Pendant ce temps, aux États-Unis, c’est une autre chanson. Le projet de loi budgétaire de Trump, qui prévoit une baisse massive des impôts... mais aussi une hausse massive de la dette (entre 3 000 et 5 000 milliards de dollars supplémentaires selon certaines estimations), divise les Républicains à la Chambre.
Ajoutez à cela la récente dégradation de la note de crédit américaine par Moody’s, et on obtient un cocktail peu appétissant pour les investisseurs internationaux.
Le résultat est net : l’indice du dollar (DXY) chute de 0,4 % à 99,595, poursuivant un déclin de 1,3 % en deux jours. Une réunion clé du G7 est en cours au Canada, et certains analystes évoquent même une remise en cause tacite du "laissez-faire" monétaire, avec une pression américaine pour renforcer les devises partenaires afin d'affaiblir artificiellement le dollar.
🇪🇺 Euro & compagnie : les alternatives gagnent du terrain
L’euro profite aussi de la faiblesse du dollar, grimpant de 0,4 % à 1,1324. Bien que les tensions géopolitiques, notamment liées à l’Ukraine, pèsent encore sur la zone euro, les investisseurs y voient une option plus stable pour le moment.
🎯 Objectif à court terme selon ING : 1,130 — avec un potentiel pour viser 1,150 si les données américaines continuent de décevoir.
🌏 Tour d'horizon en Asie-Pacifique
JPY/USD : le yen reprend de la force (144,08, -0,3 %) grâce à un ralentissement surprise de la balance commerciale japonaise.
CNY/USD : le yuan chinois se redresse également (7,2083, -0,2 %), profitant d’un dollar affaibli et malgré la montée des tensions sino-américaines sur les semi-conducteurs.
AUD/USD : malgré une baisse récente des taux d’intérêt par la Banque de réserve d’Australie, le dollar australien remonte à 0,6442 (+0,4 %) — une correction après une séance difficile hier.
🎯 Conclusion rapide
Le dollar perd du terrain face à presque tout le monde, piégé entre un programme fiscal explosif, des tensions géopolitiques et une crédibilité budgétaire en déclin. À l’inverse, les monnaies comme la livre, l’euro, ou même le yen profitent d’un regain d’intérêt.
⏳ Les prochaines heures seront déterminantes, avec la clôture du G7 et d’autres publications économiques attendues. En attendant, le marché reste dans une configuration « risk-off » sur le billet vert.
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